Manuel, qui vit
dans l'immeuble depuis plusieurs années. Il a d'abord vu s'installer Reiner
qui sans rien demander à personne à ouvert deux apparements. Puis Reiner
a été rejoint par Jean-Pierre et Nicole, et enfin par les "commerçants".
Des trois boutiques c'est bien sûr le restaurant qui attire le plus les
Caviens, il s'appelle Le PUNK, Pour Une Nouvelle Kuisine et contre toute
attente, on y mange de la cuisine bien de chez nous. La rue des Caves
a donc son restaurant. Elle a aussi sa coopérative d'achats de produits
biologiques, La Graine, qui s'est installée au rez-de-chaussée du 18,
et son atelier de quartier. C'est ainsi que l'on appelle dorénavant l'ancienne
cordonnerie, en rez-de-chaussée du 28, qui avait servi de repaire pour
préparer l'exposition. Conforté par le succès remporté en juin, un groupe
d'habitants y prépare un projet de réhabilitation du quartier. Albert
Postrana, professeur |
est en train de
s'élaborer : "la réhabilitation intersticielle". Le nom est séduisant,
le projet plaît au Plan construction, un organisme public qui s'engage
à en faciliter la réalisation. Olivier Dugas est tout feu tout flamme,
mais pour l'heure les habitants ont d'autres préoccupations. Danielle,
Jean-Pierre son ami, Pierre et Danielle sont en train de monter un club
de prévention qui se veut être le prolongement des Enfants animateurs,
et qui s'adresse aux adolescents. Jean-Pierre, qui est poète à ses heures,
lui a même trouvé un nom : Passage. François, lui, prépare son diplôme
d'architecte. Quant à Anne et Eddy, ils sont en procès avec la SEMI qui,
poussée par un certain monsieur Pénicaut, veut expulser Alternative. Eddy,
comme à son habitude, donne des explications compliquées : "Pénicaut est
l'ancien propriétaire, il est en litige avec la SEMI et demande, sans
succès, la rétrocession de son patrimoine. Malgrès tout la SEMI, sous
la pression, a engagé une procédure contre Alternative. La procédure d'ailleurs
n'est pas valable car je suis le locataire en titre, l'association Alternative
n'est qu'hébergée..." Rapidement ses interlocuteurs décrochent, si juridiquement
le terrain est en béton, ils n'ont donc pas besoin de s'inquiéter. |
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